Cure de jeûne pour maigrir

Publié le par Daniel Joubert

Le jeûne complet hydrique

Très en vogue au début 1900 le jeûne redevient tendance

C’est dès le siècle dernier que, se rendant à l’évidence que suivre un régime n’est pas chose aisée pour l’obèse, on proposa à ce dernier de ne rien manger du tout, c’est-à-dire de suivre un jeûne complet, l’alimentation se limitant alors à de l’eau, des bouillons ou des tisanes. Il est clair que, dans ces conditions, l’organisme, ne recevant de l’extérieur aucune calorie, est bien forcé de faire appel à ses réserves.
La disparition de la faim au bout de quelques jours et une douce euphorie favorisèrent le succès des cures de jeûne. Celles-ci peuvent se dérouler soit à domicile, soit dans des maisons dites "diététiques". Encouragés par la rapidité de l’amaigrissement (près de huit kilos la première semaine), les médecins et leurs patients prolongèrent ces cures de jeûne parfois plusieurs semaines d’affilée. Certes la perte de poids se ralentissait, mais était malgré tout de l’ordre de dix kilos en deux semaines et de vingt-deux kilos en cinquante et un jours. Comment s’étonner que les candidats aient été de plus en plus nombreux à réclamer leur cure de jeûne ?
Ce bel enthousiasme fut toutefois refroidi par la survenue d’un certain nombre d’accidents mortels. Plusieurs personnes moururent par arrêt cardiaque au cours de leur jeûne, et ce, parfois dès les premières semaines de cure. On constata que le décès était causé par la fonte du muscle cardiaque qui, comme pour les autres organes, survient à partir du moment où on s’arrête totalement de manger. Les protéines sont indispensables à la perpétuelle reconstruction de nos tissus et en leur absence dans l’alimentation, nous perdons chaque jour un peu de notre substance vivante. De plus, comme les cellules cérébrales et les globules rouges du sang ont besoin de glucose pour fonctionner (le cerveau n’accepte de se mettre au régime gras qu’au bout de quelques jours, les globules rouges ne s’y font jamais en absence d’apport alimentaire, l’organisme est conduit à fabriquer le glucose indispensable à partir des protéines. Ainsi se met en place un deuxième mécanisme qui accélère encore la fonte des organes.
Le cœur est un organe particulièrement sensible à cette autodestruction, ce qui explique les morts subites constatées, mais les dégâts ne s’arrêtent pas là. Les défenses immunitaires sont amoindries et l’organisme combattant mal les microbes, on risque des infections virales ou bactériennes. Les cellules de la peau se multiplient moins vite, ce qui peut entraîner les problèmes de cicatrisation. De plus, le jeûne fatigue beaucoup physiquement, car les muscles manquent de carburant et voient leur volume décroître.
Signalons que malgré tous ces aléas, la cure de jeûne est encore bel et bien proposée par divers gourous de la profession médicale, dans des maisons diététiques qui, malgré des frais minimes de restauration, ont néanmoins des tarifs dispendieux.

- Efficacité à court terme : La méthode est à l’évidence simple et efficace à court terme.

- Confort physique : La faim est importante les deux premiers jours, mais par la suite, elle disparaît pour faire place à un état de bien-être euphorique. C’est une modification du métabolisme qui en est la cause: l’insuffisance de glucides oblige l’organisme à faire appel aux graisses de réserve, ce qui conduit à une augmentation des corps cétoniques dans la circulation sanguine. Ce sont ces corps cétoniques qui produisent ces effets sur la faim et le psychisme.

- Confort social : Comme il est difficile, voire gênant de regarder les autres manger quand on jeûne, autant rester chez soi. D’ailleurs, on n’a guère la force de sortir…

- Plaisir à manger : Nul.

- Mécanisme prétendu : Non seulement on maigrit, mais on se purifie…

- Mécanisme réel : Certes les graisses fondent, mais le reste avec.

- Durée prévue du régime : Jusqu’à deux mois !

- Arrêt du régime : Voilà bien un "régime" qu’on est forcé, un beau jour d’interrompre. Or, dans ce cas, la reprise de poids est inéluctable.

- Conséquences sur l’organisme : Mort possible par arrêt du cœur, affaiblissement général, fonte musculaire, diminution de la résistance aux infections. La perte d’une part importante de masse maigre rend la reprise de poids obligatoire. Après ce type de régime, les besoins en énergie de l’organisme seront nettement diminués et le retour à une alimentation normale aboutit à une reprise pondérale foudroyante. Bien souvent, alors qu’on aura perdu beaucoup de muscle et un peu de graisse, on reprendra beaucoup de graisse et un peu de muscle.

Ainsi le corps s'habitue a stocker plus facilement et le jeûneur aura tendance a reprendre du poids et plus encore . En un mot l'organisme n'aura apprécié l'expérience et se prémunira du jeûner en augmentant sa capacité a stocker

À proscrire, donc, a moins qu 'il ne s'agisse d'un expérience métaphysique en connaissant tous les dangers inhérents au jeûne

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