Stigmatiser les trop en chair est utile ou néfaste

Publié le par Daniel Joubert

La lutte contre le surpoids et l’obésité s’intensifie. Elle se base essentiellement autour des questions alimentaires et de l’activité physique, sans grand succès jusqu’alors, laissant en marge tous ceux qui ne sont pas dans les normes de poids

Ceci commence dès le plus jeune âge et de plus en plus tôt.

Quelle personne trop en chair ou jugée un peu trop ronde n'a pas entendu dans sa vie certains de ses proches lui faire dans le meilleur des cas quelques allusions plus ou moins acides '"ce jean te vas bien mais tu ne prouves trop ..." ou parfois plus dur je me tairais. Parfois ces allusions viennent du corps médical et quelques fois sans ménagement.

Je me suis toujours intéressé et souhaité voir les proches de mes " clients" et j'ai souvent demandé à ceux et celles qui pratiquaient cette forme de stigmatisation Pourquoi ?

Les réponses que j'avais été très étranges ! c'est pour qu'elle ( qu'il) s'en rende compte , ou pur déclencher un action .....

Cela me permet d'éduquer les proches ce n'est pas toujours de la tarte ( lol) et cela me permet d' essayer d'apprécier le niveau de perversité . Pour cela on ne peut rien faire que de les expédier sur un îlot type Saint Hélène.

Quelles sont les conséquences de cette stigmatisation ?
Elles contribuent à majorer les difficultés que rencontrent certains, et participent sans doute à l’accroissement de l’obésité.
L'échec renouvelé des régimes amaigrissants, les pertes de contrôle qu'entraînent les privations, induit de la culpabilité qui peut s'accopagner ou se majorer par la honte de soi.
L’individu est renvoyé à une impuissance radicale (il n’a plus de prise sur rien, il ne peut plus rien maîtriser)
La stigmatisation ne crée probablement pas le surpoids et l’obésité, mais elle l’aggrave et l’entretient, dans un cercle vicieux difficile à vaincre et à stabiliser.
Les solutions ne passent sûrement pas par des systèmes centrés sur le renforcement de culpalisation .
Elle désocialise le rapport à l’alimentation, accroît l’anxiété du mangeur, ce qui brouille les signaux internes de faim et de satiété, et favorise les conduites de compensation.
Les solutions proposées de façon classique pour la prise en charge des problèmes de poids n’ont rien réglé, les généraliser à toute la population est très discutable.
Les mesures de prévention devraient s’articuler sur un modèle « bio psycho social intégrant la lutte contre la stigmatisation des personnes en surpoids et une éducation alimentaire plus qu ‘une éducation nutritionnelle

Stigmatiser les trop en chair  est utile ou néfaste
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article